La question du sud

La question du Sud est par excellence une question politique, elle concerne l’unification politique entre, d’une part, notre pays, connu auparavant sous la République Populaire Démocratique du Yémen, avec pour capitale Aden, et d’autre part l’autre pays arabe connu sous le nom de la République Arabe du Yémen et sa capitale Sana’a. Cette unification, effectuée le 22 mai 1990 et qui a échoué quelques années plus tard et s’est terminée par une guerre menée par le régime de Sana’a sur la partie du Sud. Ce conflit a ensuite conduit à l’occupation totale du Sud dès le 7 juillet 1994, date de la fin de la guerre. Cette situation a incité les gens du Sud à rejeter la politique du « fait accompli » que la guerre a imposé sur leur propre sol, sur leur destin et sur l’avenir. Depuis le 7 Juillet 2007, le peuple du Sud lutte de manière pacifique pour la liberté et pour l’indépendance à travers la marche du Mouvement du Sud « Al-Hirak Al-Janoubi ». Le peuple du Sud continue sa lutte pour l’indépendance politique et défend son droit à l’autodétermination conformément aux conventions et pactes internationaux, et rejette toute forme de contournement à cette volonté et cette détermination.

Après le déclenchement de la récente guerre en 2015, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a cherché à travers ses émissaires à trouver une solution à la crise au Yémen. En dépit de la confirmation de l’ancien émissaire de l’ONU au Yémen, Monsieur Ismail Ould Cheikh Ahmed, sur l’importance de trouver une solution radicale à la question du Sud, ce dernier a écarté les sudistes des pourparlers à Genève en 2016 et des négociations du Koweït en 2017., Seuls deux équipes ont participé à ces négociations, l’un représentait les rebelles de milices Houthis et l’autre le gouvernement du président Hadi. Monsieur Ould Cheikh a décidé de reporter la question du Sud à la partie finale des négociations.