Le Conseil de Transition du Sud

Le CTS a été fondé le 4 mai 2017 sous la présidence de Monsieur Aydarus Al-Zubaydi. Le Conseil représente le peuple de l’Arabie du Sud (Yémen du Sud) sur les plans régional et international et cherche à réaliser les intérêts du peuple du sud et ses désirs à l’indépendance de l’État du Sud, qui était un État souverain jusqu’au 21 mai 1990, connu sous le nom de la République Populaire et Démocratique du Yémen.

Le CTS bénéficie d’une large popularité et d’une grande influence dans les régions du Sud depuis sa formation parce qu’il a été créé selon la volonté et le souhait populaire grandissants, ceci suite au licenciement d’un groupe de gouverneurs et de ministres sudistes de leurs postes à la fin de mois d’avril 2017 par le président Hadi en raison de leurs positions soutenant les droits politiques du peuple du Sud. Suite à cet événement, des centaines de milliers de sudistes ont manifesté à plusieurs reprises pour protester contre ces décisions. Lors de la grande manifestation du 4 mai 2017, connue sous « l’Annonce Historique d’Aden », les manifestants ont mandaté le gouverneur d’Aden limogé, Monsieur Aydarus Al-Zubaydi, de former un Leadership pour représenter le peuple du Sud dans la région du Moyen-Orient et dans le monde, capable de réaliser leur désir à l’indépendance et à récupérer son État. Le CTS a été proclamé le 11 mai 2017, son organe directeur composée de 24 membres ainsi que ses divers départements ont été formés dans les semaines qui ont suivi sa création. Le Mouvement du Sud appelé « Al-Hirak Al-Janoubi« , lancé en 2007 et qui a abouti à la formation d’organisations politiques dans le Sud, est à la base de la formation du Conseil de transition du Sud.

L’organe directeur du Conseil comprend les anciens gouverneurs des provinces d’Al-Dhali, Lahj, Shabwa, Hadramout, Socotra, Al-Mahara, ainsi que d’anciens ministres et des représentants du Mouvement du Sud. L’idée de créer les différents départements du Conseil contribue -à long terme- à la création de l’État du Sud.

L’Assemblée Nationale du Sud a été formée le 30 novembre 2017, elle compte 303 membres représentant le large spectre politique et social dans le Sud. En raison de la guerre et à cause de la situation actuelle dans le pays, il n’y a pas d’institutions étatiques présentes capables d’organiser des élections ou de former des partis politiques. Cependant, le Mouvement du Sud, à partir duquel le CTS a été formé, était soutenu par une unanimité nationale dans le sud. Cela a pu s’observer par les rassemblements massifs aux événements et manifestations que le conseil a par la suite appelé à participer. Le CTS œuvre sur le principe du partenariat national et garantit au peuple du Sud la transparence concernant les décisions que le Conseil prend. D’autre part, le choix, la désignation et la nomination de personnes pour combler les postes au sein du Conseil sont fondé sur le consensus, tandis que la responsabilité au sein de l’organe directeur du Conseil et de l’Assemblée Nationale incombe aux personnes qui ont un rôle politique, social, ou culturel dans la société et qui exercent une influence dans leur région et dans le sud en général. Depuis 2018, des représentations du Conseil ont été fondées dans certains pays étrangers.